lundi 19 mars 2012

"The man who rained"



Depuis que son père a été emporté par l'un des cyclones qu'il traquait avec passion, Elsa n'est plus tout à fait elle-même - comme étrangère à sa propre vie. Plaquant son compagnon, son job et son appartement new-yorkais, elle part refaire sa vie dans une petite ville encerclée par les montagnes qu'elle a seulement aperçue depuis un avion des années auparavant.

Une fois installée à Thunderstown, elle découvre très vite que les habitants nourrissent des superstitions étranges en rapport avec la météo - par exemple, ils massacrent tous les chiens aux yeux bleus qui s'aventurent dans leurs rues pour éviter une nouvelle inondation. Alors qu'elle explore les environs, Elsa rencontre Finn, un jeune homme au corps entièrement glabre qui prétend porter une tempête en lui et qui, pour cette raison, vit en ermite parmi des milliers d'oiseaux en papier...

La véritable héroïne du roman d'Ali Shaw, c'est la météo dont chaque phénomènes adopte une forme tangible. Les rayons de soleil s'incarnent en nuées de canaris qui s'évaporent lorsqu'on tente de les capturer; les gouttes de pluie sont des scarabées qui éclatent dans la main; les ruisseaux de montagne donnent naissance à des poneys aux pattes écailleuses qui redeviennent eau en mourant. Par sa façon d'introduire une magie discrète dans le quotidien, "The Man Who Rained" m'a fortement rappelé les romans d'Alice Hoffman - notamment "The Ice Queen" dans lequel la foudre jouait un rôle prépondérant. J'ai aimé son style évocateur, son cadre intemporel et ses personnages tourmentés comme un ciel d'orage.

Il n'existe pour l'instant pas de traduction française de ce roman.

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