vendredi 21 septembre 2012

"Olive Kitteridge"


Olive Kitteridge vit à Crosby, une petite ville côtière du Maine. C'est une femme caractérielle, encline aux sautes d'humeur et volontiers tyrannique. Tout le monde file droit devant elle: les lycéens auxquels elle enseigne les mathématiques, son époux Henry qui tient la pharmacie locale et son fils unique Christopher dont elle voudrait régenter la vie jusque dans les moindres détails. 

A travers treize récits étalés sur une période de trente ans, Elizabeth Strout peint le portrait d'une héroïne hors normes, mais aussi celui de toute une communauté. C'est ce concept à mi-chemin entre le roman et le recueil de nouvelles qui, bien plus que son prix Pulitzer reçu en 2009, m'a intriguée et décidée à acheter "Olive Kitteridge". Si certains chapitres sont focalisés sur cette dernière, d'autres ne la voient faire qu'une très brève apparition. Parfois, elle est juste mentionnée par le personnage principal du moment - qui, lui, ne réapparaîtra jamais par la suite. 

J'ai beaucoup apprécié le style de l'auteur. Elizabeth Strout prend vraiment le temps de décortiquer les sentiments et les réactions de chacun des protagonistes, ce qui fait d'"Olive Kitteridge" une oeuvre intimiste s'intéressant plus que tout autre chose aux méandres de l'âme humaine. Pourtant, je ne peux pas prétendre avoir adoré le livre dans son ensemble. J'ai trouvé Olive extrêmement antipathique, y compris dans les passages qui dévoilent ses failles et ses tourments intérieurs. Là où d'autres lecteurs ont vu une femme complexe mais humaine et touchante, je n'ai vu qu'une tête à claques qui aurait eu bien besoin que son entourage la remette à sa place de temps en temps. Au final, je suis restée avec une impression très mitigée.

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