mardi 12 février 2013

"Etiquette and espionage"


Lors de mon passage à Londres la semaine dernière, j'ai aperçu chez Forbidden Planet le nouveau Gail Carriger qui venait de sortir le jour même. Bien entendu, je me suis ruée dessus: j'avais tant aimé la série du Protectorat de l'Ombrelle! Et puis, la couverture clamait: "Une sorte de Harry Potter steampunk". J'ai pensé qu'avec des références pareilles, je ne prenais pas beaucoup de risques. 

Sophronia, 14 ans, est la plus turbulente des innombrables enfants de Mrs Temminnick. Désireuse que sa benjamine devienne une vraie lady, cette dernière l'inscrit dans un pensionnat pour filles très select. Mais bientôt, Sophronia s'aperçoit que sa nouvelle école n'enseigne pas uniquement les bonnes manières: en vérité, chez Mademoiselle Géraldine, on forme des apprenties espionnes et de futurs assassins... 

La bonne nouvelle, c'est que cette deuxième série - dont "Etiquette and Espionage" constitue le tome 1 - se déroule dans le même univers que le Protectorat de l'Ombrelle, bien que plusieurs décennies avant. Quelques connaissances d'Alexia Tarabotti y font une apparition dans des rôles secondaires: Beatrice Lefoux, vivante à l'époque, sa nièce Genevieve encore enfant, ou Sidheag Maccon alors âgée de treize ans. Quant à l'enjeu du scénario, c'est le prototype d'une invention qui prendra une importance capitale dans "Le Protectorat de l'Ombrelle". Pour qui a déjà lu la première série, les connexions sont assez gratifiantes. 

La mauvaise nouvelle c'est que, du fait de la cible jeunesse de cette série, le style si pétillant de Gail Carriger a été simplifié et adouci au point qu'il ne reste plus rien de son mordant, et guère davantage de son humour. Même chose pour l'histoire, qui tient en une phrase et ne réserve strictement aucune surprise. D'ailleurs, pendant les trois quarts du bouquin, on a l'impression qu'il ne se passe rien du tout. Ces deux défauts conjugués donnent une lecture d'une platitude assez atroce, qui m'a fait bâiller de bout en bout. Il ne faudra pas compter sur moi pour lire la suite de "The finishing school". Dommage, car le pitch était extrêmement prometteur. 

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