lundi 27 janvier 2014

"The Rosie project"


Don Tillman a 39 ans. Brillant généticien, fin cuisinier, ceinture noire d'aikido et de karaté, il est en outre doté d'un physique avantageux. Mais même s'il ne s'identifie pas comme tel, Don présente tous les symptômes d'un autiste Asperger: détachement émotionnel, difficulté à intégrer les codes sociaux, tempérament obsessionnel-compulsif, attachement excessif à la routine... Si bien qu'il n'a jamais réussi à avoir plus d'un rendez-vous avec une femme. Quand il estime le moment venu pour lui de se marier, Don décide de procéder de manière scientifique, en établissant un questionnaire très précis à administrer aux prétendantes. Sa future épouse devra être non-fumeuse, extrêmement ponctuelle, surtout pas végétarienne, avoir un QI en rapport avec le sien, ne pas se maquiller, faire de l'exercice régulièrement et admettre qu'il n'existe aucune différence de goût entre deux parfums de glace. C'est alors que Rosie débarque dans son bureau. Elle gagne sa vie comme serveuse, est chroniquement en retard, a une hygiène de vie déplorable et peut reconnaître l'abricot de la mangue à tous les coups les yeux fermés. Bien entendu, Don décide immédiatement que ce n'est pas la femme qu'il lui faut. Mais comme, à sa grande surprise, il s'amuse bien avec elle, il décide de l'aider à chercher le père qu'elle n'a jamais connu...

La suite, on la voit venir gros comme une maison. Mais on s'en fout, parce que "The Rosie project" n'est pas un thriller. C'est un roman plein d'humanité dont le héros pourrait théoriquement être qualifié d'handicapé mental - sauf qu'au lieu de d'en faire un objet de moquerie (à la Sheldon Cooper) ou de pitié, Graeme Simsion peint de lui un portrait merveilleusement positif et attachant. Oui, Don est complètement psychorigide ça arrive à des gens très bien; oui, il fonctionne en se fiant à sa raison plutôt qu'à ses émotions ce qui me paraît quand même vachement plus efficace dans l'ensemble. Pourtant, malgré son intelligence, il n'est pas arrogant pour un sou. Il a conscience de ses failles, et il est prêt à tenter d'y remédier, mais jamais il ne s'excuse d'être ce qu'il est, et jamais il ne se laisse abattre par le regard que les autres portent sur lui. Sans compter que sa méconnaissance des conventions sociales le rend beaucoup plus tolérant que la plupart des gens "normaux". En fait, je crois que si Don Tillman existait pour de vrai, il pourrait devenir mon meilleur ami. Son histoire avec Rosie est drôle, pleine de tendresse, et elle fait chaud au coeur. Mille mercis à ma copine Marika qui m'a conseillé ce roman très feel-good.

lundi 20 janvier 2014

"Divergent"


Dans un monde post-apocalyptique où les gens sont divisés en cinq factions - les Altruistes, les Audacieux, les Erudits, les Sincères et les Fraternels -, l'heure du choix est arrivée pour Beatrice Prior, 16 ans. Mais le test qui doit lui révéler ses aptitudes profondes se révèle non-concluant. Beatrice est Divergente, un secret dangereux qu'on lui enjoint de dissimuler à tout prix. Ne se sentant pas prête à mener jusqu'à la fin de ses jours la même vie que ses parents Altruistes, elle choisit d'intégrer la faction des Audacieux et se rebaptise Tris. Mais l'initiation se révèle plus brutale et plus sélective que prévu... 

Premier tome d'une trilogie écrite par une jeune femme de 22 ans à peine, "Divergent" est une dystopie que beaucoup ont comparée à "The hunger games": même type de société ultra-compartimentée aux règles injustes, même type d'héroïne qui n'a pas froid aux yeux et qui va défier l'autorité en place, même succès de librairie foudroyant aussitôt suivi par une adaptation au cinéma. Pourtant, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle ne brille ni par la richesse ni par la beauté de son style. A la fin du premier chapitre, je me demandais comment j'allais tenir 400 pages de phrases sujet/verbe/complément.

Mais plus j'avançais dans ma lecture, plus j'avais du mal à lâcher le bouquin. D'abord, parce que l'histoire est drôlement bien menée avec son lot de révélations choquantes mais crédibles, savamment distillées de manière à maintenir l'intérêt tout du long. Ensuite, parce que je trouvais assez culotté de prendre une héroïne gentille et élevée dans le respect d'autrui pour en faire une casse-cou calculatrice. Tris affirme son individualité en perdant toutes les qualités avec lesquelles elle est arrivée chez les Audacieux, pour développer d'autres traits de caractère d'une moralité parfois douteuse. Ce n'est pas forcément un personnage attachant, mais on ne peut en aucun cas lui reprocher d'être manichéenne ou d'avoir des réactions attendues. Résultat: j'ai déjà commandé les tomes 2 et 3 pour voir comment elle va mener sa révolution.

J'ai lu ce roman en VO et ne peux donc rien dire sur la qualité de sa traduction française

mercredi 15 janvier 2014

"Comment être heureux et le rester: augmentez votre bonheur de 40%"


Pourquoi "de 40%"? Parce que des études très sérieuses ont démontré que notre capacité au bonheur se décomposait ainsi: 
- Circonstances extérieures (nos conditions de vie matérielles, professionnelles, affectives...): 10%
- Capital de départ (nos prédispositions individuelles):50%
- Investissement personnel (la part sur laquelle nous pouvons influer): 40%

D'entrée de jeu, le ton est donné. C'est une approche scientifique que propose Sonja Lyubomirsky, fruit de ses recherches à l'université de Californie dont elle dirige le laboratoire de psychologie positive. A partir des multiples travaux réalisés dans ce domaine, elle a mis au point une méthode très "carrée", parfaite pour ceux qui tendent à se méfier du blabla New Age.

Elle commence par démonter un certain nombre de mythes au sujet du bonheur, expliquant les erreurs que commettent la plupart des gens et le passionnant phénomène d'adaptation hédonique. En gros: on s'habitue à tout, y compris à être heureux; voilà pourquoi il importe de rester conscient de sa chance, mais aussi de rechercher souvent de nouveaux stimuli.

Puis vient le moment des travaux pratiques. Le lecteur est invité à remplir un questionnaire qui, en un quart d'heure ou vingt minutes, lui permet d'identifier ses dispositions pour telle ou telle chose susceptible d'améliorer son niveau de bonheur. En fonction des résultats, il est invité à piocher dans une liste les activités qui seront les plus profitables pour lui. Douze d'entre elles sont détaillées à grands renforts d'exemples concrets, d'explications limpides et d'arguments qui donnent très envie de s'y mettre:

- exprimer sa gratitude
- cultiver l'optimisme
- éviter de trop réfléchir et de se comparer à autrui
- faire preuve de génériosité
- approfondir les liens sociaux
- s'entraîner à tenir le coup
- apprendre à pardonner
- capter le "flux" au quotidien
- goûter les plaisirs de la vie
- poursuivre des objectifs
- avoir une pratique spirituelle
- prendre soin de son corps

La dernière partie du livre explique comment prolonger les effets positifs de ces activités pour les transformer en bonheur durable.

Je m'intéresse au sujet du bonheur depuis des années. J'ai lu des tas d'ouvrages là-dessus; "Comment être heureux et le rester" est de très loin le plus clair et le plus complet qui me soit passé entre les mains. Extrêmement dense, bien écrit et argumenté, mais néanmoins accessible, il propose des stratégies faciles à mettre en oeuvre par n'importe qui. Pour moins de 7€, un investissement des plus rentables!

mardi 14 janvier 2014

"Les vies parallèles de Greta Wells"


New York, automne 1985. Greta Wells ne va vraiment pas fort. Son frère jumeau Felix vient de mourir du Sida, et son compagnon de dix ans, Nathan, l'a quittée dans la foulée. Pour la sortir de sa dépression, son docteur propose de tenter un traitement par électrochocs.
Le lendemain, Greta se réveille dans une autre époque. En novembre 1918, elle est mariée à Nathan parti combattre en Europe et fréquente un homme plus jeune qu'elle appelé Leo, tandis que Felix toujours bien vivant tient son homosexualité secrète et s'apprête à épouser une fille de sénateur.
Lors de la séance suivante, Greta est projetée en 1941, juste avant que n'éclate le Deuxième Guerre Mondiale. A cette époque, elle a un enfant avec Nathan et mène l'existence confortable d'une épouse de médecin, mais ne se remet pas de l'accident de voiture qui a coûté la vie à sa bien-aimée tante Ruth.
La fois d'après, elle revient en 1985. 
Au gré des séances d'électrochocs, Greta va ainsi voyager entre trois époques chacune frappées par un mal redoutable, trois vies dans lesquelles elle a systématiquement perdu une des personnes qui comptent le plus pour elle. Dans celles qui ne sont pas les siennes, elle se met en tête d'arranger les choses: réparer sa relation avec Nathan qui lui a été infidèle le premier, et permettre à Felix d'assumer sa nature profonde. 
Mais pendant ce temps, les deux autres Greta soumises à la même ronde commencent elles aussi à se mêler de la vie de leurs doubles... 

Dans quelle mesure sommes-nous le produit des circonstances? Dans quelle mesure pouvons-nous au contraire choisir notre destin? Et existe-t-il réellement un bon choix? Telles sont les questions que pose "Les vies parallèles de Greta Wells". Grande amatrice d'histoires de voyage dans le temps, j'ai adoré l'angle intime, presque philosophique, par lequel Andrew Sean Greer a choisi d'aborder le sujet. Je trouve par contre que celui-ci aurait mérité d'être davantage approfondi. A partir de son excellente idée de base, il y avait matière à produire un roman deux fois plus long et plus dense, au lieu de rester en surface de trop nombreux aspects. Les relations avec les personnages secondaires auraient mérité d'être plus développées, tout comme les descriptions de lieux et d'atmosphères propres à chaque période historique. En outre, il me semble incompréhensible que jamais les trois Greta ne tentent de communiquer entre elles pour se concerter sur leurs désirs et la marche à suivre dans chaque époque. Malgré ces petites réserves, j'ai adoré ce roman original à la fin poignante, dramatique dans le meilleur sens du terme.

lundi 13 janvier 2014

"Lâcher prise"


Croyez-le ou non: ce n'est pas le titre de ce roman graphique qui a attiré mon regard au rayon bédé de la Fnac, mais bien les dessins aux crayons de couleur qui ornaient sa couverture.

Miriam Katin, l'auteur, a fui la Hongrie dans les bras de sa mère juive quand elle était toute petite. Plus tard, elle s'est installée aux Etats-Unis où elle s'est mariée et bâti une belle carrière d'illustratrice. Un jour, son fils lui rend visite à New York. Il lui présente sa fiancée et lui annonce qu'il compte s'installer à Berlin où réside cette dernière. Pour cela, il a besoin que Miriam remplisse un dossier afin qu'il puisse obtenir la nationalité hongroise et devenir citoyen de l'union européenne. Cette demande anodine en apparence bouleverse Miriam, qui éprouve encore une répulsion viscérale vis-à-vis de la nation allemande. Une bataille intime et furieuse s'engage alors contre ses préjugés à l'égard de l'Allemagne d'aujourd'hui...

"Lâcher prise" est un récit sincère et entier qui, bien que s'appuyant sur une histoire fort différente de la mienne, m'a apporté un éclairage intéressant sur les combats qu'on livre contre soi-même. 


"Quatre soeurs, T2: Hortense"


Après plus de trois ans d'attente, le tome 2 de l'adaptation en bande dessinée de la merveilleuse série "Quatre soeurs" est enfin disponible en librarie. Stupeur: l'éditeur a changé, et le format aussi. Ca va faire beau dans la bibliothèque, tiens. Déjà choquée par cette découverte, la psychorigide que je suis a eu beaucoup de mal à accepter le lettrage moche, avec une police qui ne colle pas du tout au ton de l'histoire, et le papier glacé qui convient aussi mal que possible pour mettre en valeur les ravissantes aquarelles de Cati Baur. Car cela, au moins, n'a pas changé: les illustrations sont toujours aussi pleines de fantaisie et de chaleur, à l'image des romans dont elles s'inspirent. Je déplore d'autant plus le sabotage éditorial dont elles sont victimes. 

Sinon, ce tome 2 voit l'apparition de Muguette, gamine atteinte d'une leucémie qui devient l'amie d'Hortense et la pousse à suivre des cours de théâtre - lesquels seront, pour cette grande timide, une révélation comme la boxe l'avait déjà été pour la douce Geneviève dans le tome 1. Pendant ce temps, Bettina craque inexplicablement pour un livreur de surgelés à oreilles en feuille de chou qui va lui apprendre que les apparences ne font pas toujours tout. Les trois autres soeurs Verdelaine, bien que présentes, demeurent un peu en retrait cette fois. Bizarrement, malgré son amour des livres et son caractère solitaire, Hortense était celle qui m'avait fait la moins forte impression à la lecture des romans de Malika Ferdjoukh. Les pinceaux de Cati Baur ont su remédier à cette injustice. Ai-je mentionné que je déplorais d'autant plus le sabotage éditorial dont ce tome 2 était victime?

samedi 11 janvier 2014

"Le temps des Mitaines"


Je n'irais pas jusqu'à dire que je comptais les jours depuis ma lecture de "Shä et Salomé" jusqu'à la sortie du prochain ouvrage co-signé par Loïc Clément et Anne Montel, mais presque. Cette fois, les deux compères nous racontent l'histoire d'Arthur, un ourson qui vient de s'installer avec sa maman dans un petit bourg à la campagne. Arthur appréhende la rentrée dans sa nouvelle école, car contrairement aux enfants de son âge, il n'a pas encore découvert son pouvoir, et il craint que les autres ne se moquent de lui à cause de ça. Pourtant, dès le premier jour, il sympathise avec Gonzague l'escargot érudit, Willo la luciole trouillarde, Pélagie la souris azimutée et Kitsu l'énigmatique renarde. Ensemble, les cinq amis vont tenter de résoudre le mystère qui entoure la disparition de plusieurs de leurs camarades sur le chemin du retour chez eux... 

Si l'univers du "Temps des Mitaines" est tout à fait différent de celui de "Shä et Salomé", et si on a ici clairement affaire à une histoire orientée jeunesse, j'ai retrouvée avec plaisir la tendresse, la drôlerie et la bienveillance qui caractérisaient déjà la première collaboration des deux auteurs. Leurs albums sont de ceux qu'on savoure au chaud sous un plaid douillet avec une tasse de thé à portée de main, et qu'on referme avec un sourire enchanté. Le lecteur attentif s'amusera à repérer des petits clins d'oeil à "Shä et Salomé",  comme "Mais... c'est quoi que t'appelles prédateur? Genre, un gros poney?", ou la présence de la mouche Gencive dans la galerie de personnages à la fin. Il constatera aussi que Pélagie a toute une collection de figurines Totoro sur le bord de sa fenêtre (en bas de la page 54), que Kitsu a composé la chanson qu'elle joue au ukulélé sur l'air du "Paradis blanc" de Michel Berger ou qu'un escargot peut très bien se déplacer sur la pointe des pieds qu'il n'a pas si nécessaire. Est-il besoin de préciser que je suis fan? 

vendredi 10 janvier 2014

"Sherlock: The casebook"


Déjà plus qu'un épisode de la saison 3 avant de repartir pour une attente d'un an au moins! Afin de tromper leur frustration, je conseille ce merveilleux companion book à tous les fans de Sherlock. Les affaires des deux premières saisons y sont reprises une par une, racontées par Watson dans le style de son blog, illustrées de coupures de journaux, de photos, de captures d'écran de portables et autres documents tirés de la série, et surtout commentées par Sherlock lui-même au moyen de Post-It jaunes. Watson se défend avec des Post-It verts; parfois, Mycroft ou Mme Hudson viennent mettre leur grain de sel avec des Post-It respectivement oranges et roses. 

SHERLOCK: Oh God - a scrapbook with pictures of dead people in it. I'm sure your counsellor would approve. You realize what this says about you? 
WATSON: This from the man who keeps an alphabetized collection of dog hair in the bathroom. 

En annotation d'un rapport d'autopsie:
SHERLOCK: Stolen police paperwork? There's hope for you yet. Though anything written by Anderson is questionable. He is the prose equivalent of white noise. 
WATSON: He speaks highly of you too. Apparently, you're the only person he'd perform a post mortem on in his own time. 

A côté d'une photo d'une pile de gros livres poussiéreux.
WATSON: Sherlock is alarmingly well read.
SHERLOCK: Nothing alarming about it. 
WATSON: "The stray animal cookbook" by Alfred Bligh; "An illustrated guide to human decomposition" by Warren Court; "How to kill a man with cutlery" by Shelley von Trampp. I stick by the word "alarminlgly".

A eux seuls, ces échanges hilarants justifieraient l'achat du "Sherlock: The casebook". Mais les amateurs trouveront également quelques articles "sérieux" sur Conan Doyle et les différentes adaptations cinématographiques de son oeuvre, ainsi qu'une comparaison de chaque épisode avec le roman ou la nouvelle dont il s'inspire. J'ajoute que l'ouvrage est très beau avec sa couverture rigide pourvue d'une jaquette, son papier épais et sa mise en page soignée. Les fans adoreront.




mercredi 8 janvier 2014

"Le temps qui va, le temps qui vient"


"C'est non pas une coupe de saké mais un poisson à la main que l'on pénètre dans ce petit quartier commerçant de Tokyo. Car c'est surtout dans la boutique du poissonnier amateur de Cocteau que se rencontre la chaleueuse communauté de gens qui l'habitent. Chacun à son tour prend la parole dans une manière de fugue à la composition surprenante, à la fois très structurée et d'apparence aussi aléatoire que le hasard qui enchevêtre ces vies les unes aux autres. Il est question de solitude et de rencontres, de passions secrètes, de joies modestes mais délectables, et l'écriture ne se fait jamais plus légère que lorsqu'il s'ait d'évoquer les choses graves."

Avec Hiromi Kawakami, c'est un peu la loterie. "Les années douces" m'a enchantée, d'abord en roman puis dessiné par Jiro Taniguchi. J'ai beaucoup aimé "La brocante Nakano". En revanche, je n'ai pas dépassé les 30 premières pages de "Cette lumière qui vient de la mer", et j'ai abandonné "Manazuru" aux deux tiers. "Le temps qui va, le temps qui vient" se situe quelque part dans le ventre mou du classement. Si je l'ai lu très vite et sans déplaisir, j'en ai oublié la plupart des protagonistes sitôt que je l'ai refermé. Aucun d'eux n'a su m'intéresser avec son histoire, et je n'ai pas trouvé de pertinence aux rapports purement géographiques qui les unissent. Le quartier de Tokyo où l'action se déroule n'a pas d'atmosphère particulière, ni rien de franchement pittoresque ou attachant. Ca aurait pu être bien, et c'est juste très dispensable.