mercredi 25 juin 2014

"Les gens heureux lisent et boivent du café"


Exceptionnellement, aujourd'hui, je n'avais rien emporté à lire dans le train. Je suis donc passée au Relay de la gare où, moyennant une poignée d'euros, j'ai acheté un roman de littérature populaire qui avait connu un joli succès l'an dernier. Je me disais que même si ça n'était pas inoubliable, ça me ferait sans doute passer un bon moment. Grosse erreur. "Les gens heureux lisent et boivent du café" restera certainement dans mes annales personnelles comme le plus mauvais bouquin qui me sera passé entre mes mains en 2014. Avec le même sujet (une femme en deuil qui reprend goût à la vie et à l'amour en Irlande), quelqu'un comme Maeve Binchy aurait pondu un roman-doudou plein de chaleur humaine, de personnages bienveillants dont on a envie de se faire des amis; elle aurait su créer une atmosphère délicieusement gaélique et faire habilement cheminer son héroïne de la douleur à l'espoir retrouvé. Là, c'est atroce. Entre une héroïne insipide, un héros antipathique au possible et des personnages secondaires archi-caricaturaux, pas un seul protagoniste attachant ou même vaguement crédible. De l'Irlande, on saura juste que les gens y sont très directs, que la météo change en un clin d'oeil et que dans les pubs, on paie les consommations à la commande. Les dialogues sonnent faux; l'histoire est archi-prévisible et le style d'une platitude effarante. Bref, on n'y croit pas une seconde et on s'emmerde copieusement. Ne vous infligez pas ça.

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