mardi 20 janvier 2015

"Rooms"


Après la mort de Richard Walker, patriarche égoïste qui avait fini abandonné de tous, sa famille revient à Coral River pour mettre un peu d'ordre dans ses affaires. Son ex-femme Caroline n'a jamais cessé de l'aimer, et elle est devenue alcoolique; sa fille aînée Minna n'a jamais cessé de le haïr, et elle est devenue nymphomane; son fils cadet Trenton ne l'a pas vraiment connu et cherche surtout un moyen de se suicider. Tout ce petit monde est observé par les fantômes qui hantent les murs de la maison. Eux aussi ont leurs secrets et leurs desseins inavoués...

"On se croirait dans un film de Wes Anderson, mais avec des fantômes", affirmait cette liste des meilleurs livres de fantasy et de fantastique parus en 2014. Il ne m'en a pas fallu davantage pour me procurer "Rooms", premier roman adulte d'une auteure qui sévit habituellement au rayon littérature jeunesse. Et c'est peu dire que j'ai été déçue. Le découpage de la narration par pièce de la maison m'a semblé complètement artificiel - un gimmick juste destiné à structurer l'histoire ou à justifier son titre. Les personnages imparfaits auraient pu être attachants; ils ne sont que dépourvus de consistance, vaguement irritants dans le meilleur des cas. Les révélations n'ont rien de fracassant ou d'original et tombent systématiquement à plat. Le style fait penser à celui d'une étudiante qui suivrait un cours d'écriture créative pour la première fois de sa vie. J'ai tenu jusqu'à la fin parce que j'espérais un twist qui justifierait l'ennui profond ressenti pendant trois cents pages - mais non, rien. Ce bouquin est une colossale perte de temps.

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